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Retracez avec nous les projets des précédentes équipes OBDM ...
Le projet de 2017
Commençons par l'expérience de l'équipe 2016, fondatrice de l'association, composée de 7 étudiantes :
Manon, Inès, Candice, Margot, Maëline, Marine et Salomé.
Retrouvez ci-joint un très beau film réalisé lors de leur 3 semaines à la Maison des Affections.
"Nous sommes parties 3 semaines dans une structure nommée la maison des Affections LOTUS, à Hué (Vietnam). Cette organisation, fondée par un couple franco-vietnamien, accueille une quarantaine d'enfants âgés de 5 à 20 ans, orphelins, victimes de maltraitance ou issus de familles trop pauvres pour assurer leur éducation. Ils y sont logés, nourris et reçoivent toute l'affection nécessaire. De plus, Thuy et Jean Garcia, les fondateurs, ont activement participé à la création de plusieurs écoles dans le village de Huong Ho, permettant à tous les enfants de ce village et de l’orphelinat d’être scolarisés.
Pendant nos 3 semaines sur place, nous avons assuré les cours de français et d'anglais qui sont dispensés chaque été à l’orphelinat. Ces cours concernent au total une cinquantaine d’enfants tout au long de la semaine. Chacune d’entre nous était responsable en moyenne de 3 classes. Nous tenions à rendre les cours le plus ludique possible tout en nous adaptant aux différents niveaux et à la barrière de la langue. En parallèle, des étudiantes vietnamiennes apprenant le français dans le but de devenir professeur de français ou guide touristique ont aussi pu bénéficier de nos cours. Avec elles, l’échange se basait essentiellement sur les différences de culture à travers des débats que nous avons organisés régulièrement.
Nous participions également à la vie de l'orphelinat et profitions de chaque moment pour proposer et mettre en place des activités variées : dessins, marelle, origamis, chants, jeux, cerfs-volants, peinture etc. selon les envies des enfants. Le matériel que nous utilisions a été acheté grâce aux fonds de notre association. Nous avons privilégié les achats sur place, pour favoriser l’économie locale et également pour avoir de plus grandes quantités. Ces activités ont permis d’instaurer de la complicité entre nous et les enfants, et ont apporté des moments de joie, de rire et de partage. Nous avons également financé du matériel scolaire pour tous les enfants, qui sera ré-utilisable par les volontaires intervenant là-bas.
Nous avions à cœur de leur proposer des sorties en dehors de l'orphelinat et avons pu leur offrir leur deuxième séance de cinéma ainsi que leur première journée à la piscine. Ces moments étaient incroyables et débordants de joie et d'affection !
Avant notre départ, nous avions pris connaissance de leurs besoins (vêtements, linge, fournitures scolaire, etc.) et nous leur avons apporté du matériel. Nous avons aussi, grâce aux fonds récoltés pendant l'année, pu faire un don financier à l'une des écoles primaires du village et ainsi participer à la rénovation du toit, devenue indispensable pour des raisons de sécurité. Nous souhaitons que le lien entre notre association et ces enfants ne s'arrête pas à la fin de ces 3 semaines. Pour cela nous continuons de correspondre avec eux par cartes et envoi de matériel. "
Le projet de 2018
A la rentrée 2017, elles étaient 9 à s'engager dans un projet solidaire à l'internationale. Chacune d'elles revendiquant et défendant les valeurs du partage, d'entraide, de la découverte du monde et de l'autre.
Dans un objectif de continuité, elles ont décidé de reprendre en partie le projet de l'équipe précédente pour poursuivre leurs actions.
Deux grands axes ont ainsi orienté leur projet :
- d'une part, les actions sur place (animations, cours de langue, sorties ...) avec les enfants
- d'autre part, la formation, la discussion et l'enrichissement de leurs idées sur la solidarité internationale
En juillet 2018, elles ont donc séjourné 3 semaines à Hué, en se rendant chaque jour à la Maison des Affections.
Là-bas, elles ont surtout apporté une présence nouvelle et de l’affection aux enfants. Pour Thuy, la Vietnamienne qui a créé cet orphelinat, la présence de bénévoles étrangers aux côtés de ceux qu’elle considère comme ses enfants est positive. Pour elle, cela permet aux enfants de ne pas avoir “peur de l’étranger”, de communiquer au delà de la barrière de la langue et quel que soit leur niveau. Pour les plus grands et les étudiants, ceux qui ont déjà un bon niveau de langue, la présence de bénévoles est une vraie richesse pour pratiquer, élargir leur vocabulaire et surtout leur horizon. Pour elle, nous sommes aussi une source d’inspiration et d’aspiration positive pour ses enfants : nous leur donnons des idées positives de ce que la jeunesse peut faire de bien. Effectivement, Thuy a grandi dans une famille extrêmement pauvre et si elle a gravi l’échelle sociale, c’est grâce aux études que ses parents lui ont offert et pour lesquelles ils se sont endettés. Ses 2 crédos sont donc : étudier et aider ceux qui en ont besoin.
Si leur expérience s’est bien déroulée et a répondu à leurs attentes, c’est bien parce qu'elles avaient longuement lu, réfléchi et débattu autour de questions complexes mais essentielles pour bâtir un monde solidaire...
Pourquoi et comment aider quelqu’un dont on ne connaît ni la culture, ni la langue, ni le quotidien ? Pourquoi aider à l’autre bout du monde alors qu’il y a des besoins locaux ? Comment venir en aide sans créer de nouveaux besoins, qu’ils soient économiques, matériels, ou affectifs, etc ? Comment venir en aide sans se placer en tant que "sauveur du monde" ? Comment aider sans imposer sa culture ?
Aujourd’hui, lorsque l’on nous demande une définition de la solidarité internationale, nous répondons que c’est l’expression d’un engagement mutuel, qui implique un sentiment de responsabilité réciproque. Il s’agit de construire ensemble des projets solidaires visant à réduire les inégalités et à garantir l’accès aux droits fondamentaux (éducation, alimentation, santé, accès à l’eau, etc. ).
Suite à ce séjour, pour partager avec le plus grand nombre nos réflexions, elles ont fait un court métrage ... En espérant qu'il pourra vous faire voyager ! Bon visionnage !
Le projet de 2019
En novembre 2018, une nouvelle équipe s'est formée. Onze étudiantes du CFUO de Nantes . Elles ont fait le choix de pérenniser le lien avec la maison des Affections de Hue au Vietnam. Tout au long de l'année, elles ont pris garde à l'aspect éthique du projet. C'est ainsi qu'un grand nombre de réflexions que les filles jugeaient indispensables, tel que la pertinence des actions, leurs impacts et conséquences sans oublier la légitimité du groupe à agir se sont posées.
Elles ont fait le choix de donner pour grand axe à leur projet l'interculturalité. Conscientes qu'aucune culture ne prime sur l'autre, elles considéraient, et nous considérons toujours, le partage et l'échange comme des richesses qui mènent à une ouverture d'esprit plus large.
Leurs actions en France : avant le départ
"Dans cet esprit d'interculturalité, nous nous sommes rendues à l'école Sainte-Anne de Nantes, pour présenter notre projet aux enfants et réaliser diverses activités et notamment un échange de dessins avec la Maison des Affections. Nous avons aussi présenté l'association dans une librairie de Nantes et dans divers établissements scolaires dans le cadre d'opérations Bol de Riz. Pour que notre projet se concrétise, nous avons mené de nombreuses actions d'auto-financement : opération papiers-cadeaux, soirées de préparation aux concours d'Orthophonie, soirées crêpes / punch dans des bars nantais, tombola, organisation d'une soirée Stand-Up à la Faculté de médecine, ventes de gâteaux, organisation d'un tonus, d'un loto etc.
Notre année a aussi été ponctuée de formations organisées par la Maison des Citoyens du monde de Nantes, et de week-end de réflexions organisés par les réseaux Étudiants et Développements ou Animafac qui ont été essentiels dans la construction de notre projet puisqu'ils nous ont menées de réels questionnements et remises en question, à des prises de conscience qui ont guidé notre réflexion.
Il est évident que nous avons aussi fait face à des difficultés : il nous a d'abord fallu trouver un mode de fonctionnement efficace à onze."
Au Vietnam
"Suite à cette riche année, le 9 juillet 2019, dix membres de notre association s'envolaient pour la Maison des Affections de Hue. Dès notre arrivée, nous avons après avoir été chaleureusement accueillies par Thuy et Jean, couple fondateur de cet établissement pu échanger sur nos attentes et motivations réciproques. Durant notre séjour, nous avons proposé diverses activités aux enfants : du simple jeu de société à une sortie de deux jours dans la ville de Hoï An, en passant par une sortie au cinéma et diverses ateliers, comme le dessin mais aussi la cuisine. La cuisine est d'ailleurs un bel exemple de mise en pratique de l'interculturalité : un après-midi, les enfants nous ont fait découvrir les Banh-Loc, qu'ils adorent manger comme en-cas puis nous les avons à notre tour invités à cuisiner des crêpes françaises. D'autre part, notre équipe a participé à la plantation d'herbe sur un terrain de la Maison des Affections, destiné à la création d'un parc de jeu.
Aussi, deux membres de l'équipe ont rencontré à plusieurs reprises un garçon atteint de troubles du spectre autistique. C'est Thuy qui nous avait sollicitées pour passer du temps avec ce dernier, mais nous n'avons bien sûr pas entamer de rééducation orthophonique avec lui ; le but était simplement de jouer, échanger avec ce jeune garçon et soutenir ses parents. Enfin, nous avons fait le choix de participer à la rénovation de l'école du village où sont scolarisés les enfants de la Maison des Affections. En effet, des travaux étaient nécessaires, puisque le gouvernement vietnamien accepte d'allouer du nouveau matériel et de former des enseignants à conditions que l’établissement dispose de bâtiments modernes et aux normes. Ainsi, nous avons poncé une partie des murs de l'école, puis laissé une contribution financière pour que ces travaux soient achevés."
Retour de projet
"Si les trois semaines que nous avons passé à la Maison des Affections constituent la concrétisation et l'aboutissement de notre projet, l'aventure ne prend pas fin à notre retour en France : notre retour de projet fut la véritable dernière étape de notre périple associatif.
L'interculturalité ne va pas sans la réciprocité. Notre souhait principal n'était pas simplement de présenter nos actions sur place et la culture vietnamienne telle qu'elle est, mais plutôt comme nous l'avons découverte, par nos rencontres, par les témoignages que nous avons reçus et par toutes nos petites expériences pendant ces trois semaines. L'idée était donc de faire vivre aux participants de la soirée une expérience au plus proche de celle que nous avions vécue quelques mois plus tôt. C'est ainsi que nous avons décidé d'organiser une soirée durant laquelle les cinq sens du spectateur étaient sollicités tour à tour. En effet, nous n'avons pas uniquement découvert la culture vietnamienne par la vue, mais aussi par des saveurs, des odeurs, des sons que nous avons voulu partager avec les personnes présentes, pour compléter notre témoignage.
Pour que la transmission de notre expérience atteigne un plus grand nombre de personnes, nous avons créé uneexposition photos itinérante qui investie plusieurs lieux de la ville de Nantes. Ainsi, nous espérons par ces clichés légendés, partager avec les personnes intéressées la culture vietnamienne telle que nous l'avons découverte."
Le mot de l'équipe
"Nous n'avons pas manqué de le préciser à plusieurs reprises, cette année fut pour nous très riche sur différents plans. Nous pouvons dire d'une voix unanime que l'aventure Orth'Au Bout du Monde nous a apporté beaucoup et globalement nous a fait grandir ; par la gestion de l'association, les moments de réflexion et de remises en questions, le groupe, le départ au Vietnam..."
L'équipe 2018 – 2019 :
Alice FERELLOC et Noémie PERRIER à la présidence
Aude RANGER et Louise MULLER à la trésorerie
Marie CAUDRELIER et Zoé PANNETIER au secrétariat
Pauline RAVINI, Louise PAQUEREAU, Laura GLAGANI, Audrey JUDIC et Chloé LOISON en tant que membres actifs.
Le projet de 2020/2021
Les projets de l'année 2020 ont été quelque peu chamboulés par l'arrivée du Covid-19 !
L'équipe alors composée de 7 membres était associée à un partenaire local : Phil'Book ; qui prône l'accès à la lecture pour les enfants des bidonvilles de Manille. Ils leurs proposent des activités sportives, éducatives et ludiques dans une bibliothèque fixe et une bibliothèque de rue. Leurs missions sont de favoriser le développement personnel et l'épanouissement de ces enfants en leur donnant accès à la connaissance par le biais des livres (porte d'entrée vers l'école), des jeux (développement de l'imagination, de la créativité et des rêves) et donc de faire grandir la confiance en soi et en l'avenir.
Elles devaient les rejoindre en juillet 2020 afin de leur apporter une aide humaine et matérielle.
Mais après une année passée à récolter des fonds pour leur départ à Manille, elles ont été dans l'obligation de reporter leur départ à juillet 2021 pour des raisons sanitaires dans les deux pays. Après cette déception, l'équipe a décidé de passer à un mandat en deux ans pour se laisser le temps de développer l'aspect local de leur projet.
Localement, elles sont allées ponctuellement prêter main forte à l'association "Nantes lit dans la rue".
Cette association vise à développer l'intérêt de la lecture chez les enfants des quartiers nantais de Malakoff. Chaque jeudi les bénévoles venaient lire des histoires aux enfants dans le parc du quartier. Des activités autour du livre y sont régulièrement proposées (confection de livres, soirée "Nuit de la lecture").
En parallèle, voyant que leur départ en juillet 2021 ne serait toujours pas réalisable, elles ont convenu d'un projet à distance avec leur partenaire Phil'Book. Les bénévoles français n'ayant pas pu venir à Manille, Phil'Book avait besoin de leur aide pour la réalisation de fiches d'activités pour les enfants. En remerciement les enfants leur ont envoyé des photos et vidéos d'eux, qui ont mis du baume au cœur aux filles de l'équipe !
"Malgré de fortes déceptions suite à nos départs annulés, ce mandat fut formateur et très enrichissant ! Cette ouverture à l'environnement associatif fut une expérience unique qui a élargi nos regards sur le monde.
Nous souhaitons bonne chance aux futures membres dans la réalisation de leurs projets que nous soutiendrons bien évidemment !"
Equipe 2019-2021 :
Mélanie LeGleut, présidente
Leïla Bréhon et Julie Launay, trésorières
Mélina Tenaille et Marine Riaudel, secrétaires
Iléana Tissier et Manon Ricordel, responsables communication
Le projet de 2022
« Nous sommes le bureau d’OBDM mandat 2021-2022. Notre équipe de choc était composée de quatre membres : Louise et Adèle, les deux co-présidentes, Margot, la trésorière et Enora, secrétaire.
En 2021, nous avons été élues pour constituer le nouveau bureau suite à une année en
tant que membres actives. Cette dernière nous a permis d’enrichir nos connaissances et nos questionnements autour de la solidarité internationale, grâce notamment, aux formations que nous avions suivies.
Nous avions pour projet un échange culturel et solidaire en Ouzbékistan. Mais étant donné les conditions politiques en Afghanistan et la situation sanitaire, le projet n’a finalement pas abouti.
Après de longs échanges, nous avons donc décidé de prioriser un projet local.
Nous avons mené ce beau projet en partenariat avec l’association SIEN. Elle nous a alors proposé de participer à leur projet de sensibilisation au handicap dans l’école de la Sensive, en collaboration avec la mairie de St Herblain.
Nous nous sommes rendues chaque vendredi midi de janvier à avril 2022 dans cette école.
Les enfants du CP au CM2 étaient conviés à s'inscrire librement aux ateliers et nous avons été ravies de constater l’intérêt que les enfants ont pu leur porter. Nous avons proposé :
- Des jeux autour du pictogramme
- Des jeux de sensibilisation aux communications alternatives
- Un atelier sur les thématiques de l’interculturalité et du handicap avec les bénévoles de SIEN
Les groupes passaient une demi-heure dans chaque atelier.
Les ateliers autour du pictogramme débutaient par une découverte de l’outil, les enfants devinaient la signification de chacun des pictogrammes. Puis, nous leur proposions d’associer deux pictogrammes pour exprimer une idée. Les phrases devenaient de plus en plus complexes.
Ensuite, un enfant soumettait une phrase à un autre, ce dernier devait la faire deviner au groupe en utilisant les pictogrammes.
Les ateliers se terminaient par un moment d’échange autour des communications alternatives et des différentes raisons de leur utilisation.
Les élèves de la Sensive se sont montrés très intéressés et motivés, nous sommes sorties enrichies par nos échanges avec eux chaque semaine. »